mercredi 13 juin 2012

Une odeur de sérénité

Il fait beau, c’est la période estivale. Le temps est propice pour se créer des moments où il fait bon se retrouver entre amis. Se dorer la « couenne » et profiter du bon temps.
Le mot temps m’amène aujourd’hui à vous faire découvrir le récit d’une écrivaine jadis nommée « Sérinota ». Elle habitait dans un pays lointain, j’en ai oublié le nom. Ce que je sais, c’est qu’elle voulait ardemment trouver la recette magique lui permettant d’écrire « les romans du siècle. » Elle voulait parcourir le monde entier et présenter ses « best sellers ». Elle voyait grand et elle ne laisserait personne interrompre ses élans.
Comme à tous les soirs, Sérinota prit d’assaut ses merveilleux mocassins et enfila son poncho vert-menthe. Elle claqua la porte et descendit dans les champs, pas très loin de sa maison. Elle aime se retrouver à cet endroit pour mieux ressentir l’odeur de ce qu’elle désire le plus dans sa vie. Elle marche très longtemps et elle n’aperçoit même pas que tout près d’elle deux grands yeux arqués l’observent finement.
Elle poursuit sa route, elle voit très clairement sa nouvelle vie, elle ressent fortement ce qui l’anime au plus profond d’elle-même. En même temps, elle ne comprend pas trop ce qui se passe car, pour la toute première fois de sa vie, elle se sent seule. Elle se rend compte également qu’une fois son rêve accompli, elle s’imagine accompagnée de ses merveilleux romans à succès. Pourtant la tristesse éveille en elle une odeur amère de regret. Le doute s’empare d’elle et dans un mouvement de recul, elle se retrouve face à une créature mi-humaine.
Le temps s’arrête, elle désire s’enfuire et pourtant une force mystérieuse la retient les pieds au sol, même pas un mot ne sort de sa bouche. Elle aimerait tant crier… crier sa peur, sa crainte de sombrer, ses incertitudes, son courage et sa confiance illusoire. Dans un soupir d’abandon, elle regarde les yeux de la bête. Au même moment, une luminosité scindante bleutée, tel un faisceau lumineux, s’éjecte des pupilles dilatées de la créature jusqu’au cœur de Sérinota.
Elle pense mourir et, en quelques secondes, elle se retrouve au sol, immobile. Elle perd connaissance. Il lui est impossible d’ouvrir les yeux, cette surcharge électrique déjoue complètement son corps et son esprit.
Tout doucement, elle reprit contact avec sa réalité et comme un nouveau né, à plusieurs reprises elle ouvrit ses yeux. Surprise, elle constata que le paysage autour d’elle avait changé.  Un peu ébranlée, elle se releva et contempla l’environnement. Une odeur attira son attention. Alliant de gauche à droite son petit nez retroussé, elle parvint à dire « c’est une odeur de sérénité ».
Merci et belle semaine !
Maryse xx

 

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