mercredi 20 février 2013

Une drôle de fille

Un matin souriant à la vie, je me retourne et regarde très attentivement derrière mon épaule. Je ne sais pas ce qui me surprend. J’ai l’impression que quelqu’un me surveille. Je tressaillis à la vue de ce décor qui m’est complètement inconnu. Je ne reconnais pas cet endroit, où suis-je?
Je ferme les yeux pendant quelques instants. Est-ce un rêve?
Je prends mon courage à deux mains et j’ouvre très, très lentement mes paupières. Je sais ce que je veux voir, mon  environnement habituel. Et non… Devant mes yeux, un panorama parsemé de petites portes colorées qui m’invitent à m’approcher. C’est tellement bizarre! Chacune de ces portes porte un nom et, à la place de la poignée, une bouche qui sourit et qui me parle. Elles me demandent de choisir l’une d’entre elles.
Suis-je devenue folle? Que se passe-t-il? Depuis plus de quatre ans, ma vie est un tourbillon. Ça y est, je suis allée trop loin et une partie de moi s’est déconnectée de la réalité. La confusion s’installe et je suis certaine qu’en ce moment même, je gagnerais le concours de la plus douée des réalisatrices; celle qui sait se créer des scénarios à se faire peur. Tout se bouscule… Je me touche partout, pourtant je suis bien vivante…
Je me ressaisis, car j’entends brusquement: « Et toi, que fais-tu? Il est temps de choisir l’une de nous. Ce n’est plus le temps de t’épivarder dans tes pensées et de créer ce qui n’est pas. Allez! Vas-y! » De nouveau surprise, je me penche la tête de droite à gauche et je crie : « Ah… Que voulez-vous? » Elles me répondent en cœur : « Toi, que veux-tu réellement? Avance, avance et regarde-nous de plus près. N’aie pas peur! Nous sommes là pour déjouer ce qui te semble réel. Tu dois emprunter une de ces portes si tu veux retourner chez toi. Tu n’as plus le choix. » 
Lorsque nous ne passons pas le seuil de nos changements consciemment, la vie se charge de nous amener de force. Quelle option choisir? Comment se fait-il que je ne passe pas à l’action soudainement? Serait-ce que, dans ma vie, j’attends toujours le dernier moment et que, souvent, je me cogne le nez au mur? Tant de questions virevoltent dans ma tête. En même temps, je m’aperçois que je me dirige tout droit vers la porte rose qui se nomme CONFIANCE et, gracieusement, je me permets enfin d’ouvrir grande cette porte.
Le plus beau de cette histoire est qu’il est peut-être temps pour vous aussi d’emprunter un nouveau corridor, de choisir votre porte et de vivre votre film.
Fin

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